Une race locale

Le Porc Blanc de l’Ouest est né de la fusion de différentes races porcines originaires de Normandie, Bretagne et Pays de la Loire. C’est donc une race locale qui tire ses spécificités de son histoire, de son adaptation particulière au territoire du Grand Ouest, et de ses systèmes d’élevage. 

Historique

  • Le Porc Blanc de l’Ouest (appelé communément PBO) est né de la fusion des races Craonnaises et Normandes en 1958.
  • 1968-1970 : l’agriculture s’intensifie. On cherche alors des races à croissance rapide, adaptées à l’élevage intensif en bâtiments. Les éleveurs se désintéressent donc du Porc Blanc de l’Ouest dont les effectifs chutent.
  • 1982 : Un programme de sauvegarde est proposé aux éleveurs. Il y a alors 169 femelles.
  • 1994 : Création du syndicat d’éleveurs du Porc Blanc de l’Ouest
  • 1996 : Création du LIGERAL, association des Livres Généalogiques collectifs des Races locales de porcs, animé par l’IFIP.
  • 1998 : La race de Porc Blanc de l’Ouest est officiellement agréée par le Ministère en charge de l’agriculture.
  • Aujourd’hui, grâce au travail passionné des éleveurs et des professionnels qui les accompagnent, on compte 177 femelles et 49 verrats répartis chez 53 éleveurs

Description de la race

© Ewen Le Pavec

Le Porc Blanc de l’Ouest est un porc de grande taille, à peau blanche légèrement rosée et à soies blanches avec un épi sur le dos et une rosace sur la croupe. Il a de longues oreilles inclinées vers l’avant, cachant ses yeux, ou écartées à la base et tombant sur les côtés.

C’est une race rustique, à croissance lente, particulièrement adaptée à l’élevage en plein air ou semi plein-air.  Elle est essentiellement présente en Bretagne et en Pays de la Loire.Les truies sont reconnues pour leurs qualités maternelles. Elles ont deux portées par an, avec en moyenne 7 porcelets sevrés par portée. Ceux-ci sont assez lourds (environ 2kg) et sont sevrés à 7 semaine en moyenne.

En favorisant un mode d’élevage en plein air ou semi plein air, les éleveurs protègent les conditions naturelles de vie des porcs.

Le Porc Blanc de l’Ouest valorise très bien les fourrages grossiers ainsi que les sous-produits de l’élevage (comme le petit lait).

C’est également un faible énergivore qui ne demande pas de grandes infrastructures d’élevages, et consomme peu d’énergies fossiles.

PATRIMOINE vivant de la biodiversité bretonne

Le Porc Blanc de l’Ouest fait partie intégrante de la biodiversité bretonne, et c’est pour cela que les éleveurs essayent de le sauvegarder alors qu’il est toujours en danger de disparition

Le Porc Blanc de l’Ouest est considéré comme « menacé d’abandon pour l’agriculture » en France. A ce titre, il fait l’objet de programmes de conservation au niveau génétique, mais aussi de programmes de valorisation et de promotion.  Le Syndicat des éleveurs de Porc Blanc de l’Ouest s’est donc rapproché de la Fédération des races de Bretagne ainsi que le Conservatoire des Races Animales en Pays de la Loire (CRAPAL) pour se faire accompagner dans leurs missions de sauvegarde. 

 
©Le Buis Sonnant

Des Systèmes d'élevages à taille humaine, reposant sur la vente directe

  • PETITS EFFECTIFS : en moyenne 5 truies, 1 verrat
  • AUTONOMIE ALIMENTAIRE : la plupart des éleveurs produisent eux-mêmes leurs céréales qui permettent d’alimenter les cochons. 
  • ECONOMIE ENERGETIQUE : race de plein-air, le Porc Blanc consomme peu d’énergie fossile. 
  • TRANSFORMATION : une partie des éleveurs fait aussi de la transformation (en rillettes, jambon, plats cuisinés…). Les autres font appel à un intermédiaire pour avoir une gamme plus large de produits. 
  • VENTE EN LOCAL : la vente en direct et en circuit-court est la plus adaptée à cette production, et est pratiquée par tous les éleveurs. Beaucoup vendent la viande sous forme de colis. 
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